Hier soir, Christophe me dit qu'il fallait apporter une carotte à l'école aujourd'hui, pour attirer le lapin de Pâques. Je n'y prête pas attention plus qu'il faut, convaincue que c'est une blague. S'il fallait apporter une carotte, la professeur nous l'aurait dit, ou nous aurait écrit un mot (en tout cas, c'est ce qui se passait à la garderie).
Ce matin, je prépare donc le lunch - sans la carotte - et Christophe part pour l'école avec son père. Dominic m'appelle de la cour d'école, avec un Christophe en pleurs: je n'ai pas mis de carotte dans son sac pour le lapin de Pâques. Christophe dit à son père qu'il me l'a dit la veille, et qu'il ne comprend pas pourquoi je n'ai pas mis la carotte dans son sac. Je répond que ça ne doit même pas être vrai l'histoire de la carotte. Mais Dominic insiste: Christophe est entré dans l'école et il est vraiment triste. Bon. Qu'est-ce qu'on fait? Je suis d'avis de laisser faire, mais Dominic croit plutôt qu'on devrait aller lui porter une carotte.
Je suis donc allée porter une carotte à Christophe dans sa classe. J'ai croisé son éducatrice qui m'a demandé si je venais porter la carotte, parce que Christophe avait beaucoup de peine. Et sa professeur avait l'air contente pour lui. Finalement, il était le seul à ne pas avoir de carotte avant que j'arrive. Mère ingrate.
Imaginez si je n'étais pas retourné porter la carotte: dans 15 ans, Christophe serait peut-être chez sa psy en disant que sa mère avait gâché son enfance parce qu'il avait été rejeté par les autres parce qu'il n'avait pas apporté de carotte pour le lapin de Pâques. Ouf, je l'ai échappé belle.... pour cette fois!
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2 commentaires:
Une chance que ce n'était pas une pomme !!!!
Le pôvre serait probablement noyé avec ses larmes...
Ah, elle est bien bonne celle-là.
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