mardi 31 janvier 2012

Une petite virée à Sherbrooke

Une grosse fin de semaine de route et de visites était prévue le week-end dernier. Nous devions faire Montréal et Sherbrooke dans la même fin de semaine, voir plein de gens. La tempête qui s'est abattue sur Québec vendredi dernier en a décidée autrement. Confinés à la maison vendredi soir, nous avons du éliminer Montréal des plans de la fin de semaine. Au grand desarroi de Monsieur Christophe, qui avait vraiment hâte de passer la soirée avec ses cousines (larmes, tristesse, appel à sa cousine Jen, promesse qu'on va remettre ça bientôt, ouf, c'est réglé). Mais samedi, puisqu'on est des tofs (et que la tempête était terminée, et que Frédo avait tout pelleté l'entrée!), nous sommes montés à Sherbrooke, rendre visite à Etienne, Sophie, Julianne et Frédéric. Comme à chaque fois qu'on se retrouve, même si c'est juste 3-4 fois par année, ce fut une belle soirée (c'est pas pour rien que ça fait 15 ans qu'on est amis!). On a jasé, on a rit, les enfants ont fait un spectacle, on a même joué aux cartes et on a bien mangé. Bref, plein de plaisir!

On a mit les talents de photographe de Monsieur Christophe a profit, pour notre traditionnelle photo de rencontre tri-annuelle.


Bon, il ne peut pas être parfait dans ses talents de photographe, il a la gachette un peu rapide: Etienne qui n'a pas eu le temps de sourire, Sophie qui n'a soit pas eu le temps de se tasser, soit pas eu le temps de se joindre à nous. Remarquez: c'est mon fiston, je suis habituée, j'étais donc prête!


Pendant que les adultes prenaient l'apéro, les enfants préparaient un spectacle dans le sous-sol. Et on a eu droit à toute une prestation. Juliane au micro et au clavier, Frédéric à la guitare et Christophe à l'animation et la danse! Le nom du groupe: les Moyens-âge! (on n'a pas trop compris ce que Spiderman faisait au Moyen-âge, mais on a décidé de ne pas poser de questions).


Le chevalier et la princesse (pas stéréotypés du tout... M'enfin, les contes de fée, ça existe quand même non?)


Le chevalier semble avoir séduit la princesse... On s'est dit Etienne, Sophie et moi, qu'on devrait les avoir à l'oeil! Ou bien qu'on irait aux noces un de ces jours...


Dure, dure la vie d'artiste... Pendant qu'Etienne et Sophie finissent de préparer le souper, les enfants écoutent Les Incroyables. Frédéric n'as même pas bronché quand je l'ai levé du divan pour l'assoire sur moi.


Où est Charlie? Les garçons bien heureux dans leurs pyjamas presque pareil! N'est-ce pas qu'ils ont l'air heureux?



Lendemain de veille pour les enfants....


Merci la petite famille pour cette belle soirée! On a déjà hâte à la prochaine fois!


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Petite anectode pour terminer: vous vous souvenez de l'expérience en ski de Christophe? Et bien dimanche, en revenant de Sherbrooke, direction Le Relais au Lac-Beauport où l'on rejoignait Nathalie et Thomas pour un après-midi de ski (qui n'avaient jamais skié de leur vie). Je me suis improvisée prof avec Thomas (c'est quelque chose descendre la pente école à reculons en retenant un enfant de tomber, en le coachant et en l'encourageant! Les moniteurs de ski ont toute mon admiration. Mais Thomas était rendu pas pire à la fin, faut croire que je suis meilleure prof avec les enfants de mes amies qu'avec mon fils!). Pendant ce temps, Christophe a décidé de skier au lieu de nous attendre (joie!). Et musique à mes oreilles après seulement 15 minutes: "Maman, je t'attends en bas de la pente". Yessss! Christophe a fait plusieurs fois la pente école, tout seul, sans tomber. Comme un champion. Je peux vous dire que la maman n'était pas peu fière. Et fiston de dire: "Maman, la prochaine fin de semaine qu'on est ensemble, on va revenir et on va faire la pente familiale". Oh que oui! Aurions-nous enfin trouver un sport pour Monsieur Christophe?

dimanche 15 janvier 2012

Les mots d'esprit de Christophe, les maux de tête de maman

Christophe est en pré-adolescence. Enfin, si j'en crois les phrases, mimiques et arguments qu'il me sort. Une chose est certaine, cet enfant-là pourra argumenter à sa guise et ça fera sa réussite plus tard. Pour l'instant, ça fait surtout rusher un peu sa mère... Je ne sais pas lequel de nous deux pratique le plus à structurer son argumentation, mais si on voit ça du côté positif, disons que ça doit être bénéfique pour tous les deux.

Sautons donc les levés de yeux aux ciels, les fois où je dois terminer la discussion par "C'est moi la mère, c'est qui décide" - l'argument ultime quand je ne sais plus quoi répondre où que je suis tannée de m'obstiner (une chance que ça fonctionne encore à 8 ans!). Je vous donne plutôt deux perles, et ceci juste pour la journée d'hier.

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En se levant, à 7 h 15 (précision: la fin de semaine, Christophe se lève souvent vers 9 h).

- Allo maman! (les yeux à moitié fermés, en venant se coller contre moi sur le divan)

- Allo mon chéri. Tu ne dors plus?

- Non, ça fait au moins une demie-heure que je vire dans mon lit. Je ne suis plus capable de dormir.

- ...

-En plus, je me suis dit qu'il devait être tard pis je ne veux pas perdre ma journée, donc aussi bien se lever.


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Christophe fait des pressions pour que j'achète un terminal numérique Vidéotron qui enregistre les émissions. Parce qu'il en a un chez son père et qu'il trouve ça "cool". Mon argument ultime - qui a toujours fonctionné jusqu'à maintenant -: je ne suis pas la banque à pitons, ça coûte trop cher.

Or hier, alors qu'il demandait pour la x ième fois de louer un film (on est à veille d'acheter des parts au club vidéo, ça serait plus rentable) et que je disais non parce qu'il a au moins 15 films à la maison, voilà ce qu'il m'a sorti:

- Tu sais maman, si on avait un terminal enregistreur, on pourrait enregistrer les films qui passent à la télépour les écouter plus tard. Comme ça, on économiserait chaque fin de semaine au lieu d'aller au club vidéo. Et encore plus en hiver, quand il fait froid et que tu ne veux pas ressortir et qu'on les loue au 900, parce que ça coûte plus cher. Et comme ça, avec l'argent économisé, ça rembourserait le terminal enregistreur.

Et c'est là que je répond: "Non. C'est moi la mère, c'est moi qui décide.

mardi 10 janvier 2012

Tant qu'à rire.... (ou les mésaventures de Béatrice)

Je vous ai souhaité une année 2012 en rire. Alors pourquoi ne pas vous aider un peu à accomplir ce souhait? En vous faisant rire... de moi. Voyez comment je suis magnanime. Je me dédie entièrement pour vous. Ce qu'on ne ferait pas pour les autres....


Avant de vous montrer les photos, laissez-moi vous raconter. 2012 a commencé de belle façon: des beaux moments mère-fils, et du sport. Ainsi, après le ski alpin avec Monsieur Christophe - et après son départ chez son père - j'ai continué sur ma lancée. Gym et grande marche le vendredi, boxe et raquette le samedi, ski de fond le dimanche. Devinez lequel de ces sports est le plus dangereux? Assez dangereux pour que je me ramasse avec un oeil au beurre noir?


Ce n'est pas la raquette (franchement, qui serait capable de se faire un oeil au beurre noir en raquette?) Ni le ski de fond (quoique avec les débarques que j'ai prises dans les descentes.... non, malheureusement pour vous - et heureusement pour moi - il n'y a ni photos, ni vidéos de mes exploits, Eric - mon partenaire de ski de fond - était bien trop occupé à rire de moi pour prendre des photos ou filmer. À défaut d'avoir du talent, il dit que je suis très divertissante!). Il reste donc un choix. La boxe (évidemment). Je pourrais avoir l'air "hot" et dire que ça me vient d'un coup de point. Mais comme je suis plus honnête que hot, je vous dirai la vérité: je me suis cogné sur une patte de table à l'entraînement de boxe en enlevant mes bottes. Pas très glorieux. Le cours n'était même pas commencé que j'avais déjà de la glace sur l'oeil! Voyez le résultat, après presque quatre jours.... Et en passant, oui, vous avez le droit de rire...








Vous avez fini de rire? Vous pouvez continuer à lire?


C'était le retour au boulot hier, après 2 semaines de congé (ou presque, avec une journée de travail le 28 décembre). Tant qu'à rire, aussi bien rire jusqu'au bout. J'ai décidé de faire marcher mes collègues. J'ai inventé des histoires. Ma meilleure? Quand ils me demandaient ce qui m'était arrivé, je répondais, piteusement: "J'ai rencontré un gars dans le temps des Fêtes pis.... ben ça n'a pas marché.". Juste de leur voir l'air, c'était à mourir de rire! Je ne tenais généralement pas plus que 5 secondes avant d'éclater de rire. J'ai aussi raconté avoir fait un combat de boxe. Que si moi j'étais amochée, ce n'était rien comparé à l'autre gars, qui était parti en ambulance. Dans les deux cas, il y en a qui m'ont cru! Tsst tsst, tsst, les gens croient n'importe quoi. Parlant de croire... en sortant de la boxe, je suis allée à la pharmacie acheter une pommade pour essayer de faire quelque chose avec cette affaire-là. Quand j'ai dit à la pharmacienne que je m'étais cogné sur le coin d'une table, elle m'a regardé gravement dans les yeux et m'a dit: "Vous êtes sûre madame?" J'ai vraiment passé pour une femme battue!


Ma prédiction pour les prochains jours: du mauve-qui-a-presque-l'air-d'une-fille-qui-s'est-beaucoup-maquillé-mais-juste-un-oeil, je vais passer au jaune-il-n'y-a-aucun-doute-que-c'est-un-oeil-au-beurre-noir ( ça a déjà un peu commencé d'ailleurs). Ce sera de toute beauté.... J'ai hâte de voir la tête de Christophe quand il me verra vendredi!

jeudi 5 janvier 2012

Comme faire d'une sortie en ski une épopée

Première semaine de janvier, ce sont nos vacances à Christophe et moi, puisqu'il était avec son père entre Noël et le jour de l'an. Les Fêtes ont été dures pour Christophe (à ce qu'il dit!) il veut se reposer, ne pas voir trop de monde, écouter des films collés avec sa maman, jouer aux légos. D'accord. Mais j'ajoute une condition: chaque jour, on doit aller dehors, au moins une heure, pour prendre l'air (je n'avais pas prévu le - 1000 degrés lorsque j'ai posé cette condition, mais bien habillés, on survit). Quoi faire dehors pendant une heure, considérant le côté ultra sportif de Christophe (c'est de l'ironie, pour ceux qui n'auraient pas compris)? À lui de voir!

Première journée: on joue dans la cour, la neige est molle, on fait un fort avec les jumeaux et ensuite, on va jouer au roi de la montagne et glisser sur la butte au fond de la ruelle. 1 h 30 dehors.

Deuxième journée, les jumeaux sont malades, ils ne peuvent pas sortir. Christophe ne veut ni patiner, ni glisser, ni faire de la raquette. On va donc prendre une grande marche, jusqu'au Benjo. Il en a profité pour dépenser les sous que ma grand-maman lui a donnés au jour de l'an ("Maman, c'est le fun hein, on fait les magasins!"). Encore une fois, plus d'une heure dehors.

Troisième journée, Christophe ne veut toujours pas aller patiner, ni glisser, ni faire de la raquette. Et tout bonnement, il sort cette petite phrase anodine:
- "Maman, on pourrait aller en ski?"
- "En ski, comme dans ski alpin?".
- "Ben oui".

Parenthèse ici. Il y a 3 ans, nous avions inscrit Christophe a des cours de ski. Les huit premiers cours, il les a passé "écrafouéré" dans la pente école, dans un refus de tout son être d'apprendre à skier. Jusqu'à ce que je me tanne et que je pose un ultimatum. Il allait apprendre à skier. Soit il restait couché dans la pente pendant 10 ans jusqu'à ce qu'il se décide, soit il apprenait à skier et une fois qu'il serait capable de descendre la pente familiale, exit les cours de ski. Croyez-le ou non, le cours d'après, il faisait la pente familiale.... Fin de la parenthèse.

Ainsi donc hier, c'est armés de bonne volonté que nous nous sommes dirigés vers le centre de ski Le Relais (Christophe n'a pas reskié depuis ses cours, on commence humblement donc). Achat de billets, location d'équipement pour fiston, attache les bottes, s'habille, répond aux 200 questions de Christophe, etc. J'étais déjà fatiguée et on n'était même pas sur les pentes! Direction, la pente école. C'est là que ça s'est gâté. J'avais surrestimé la bonne volonté de Christophe, et mes talents de professeur. Et aussi ma patience. Juste pour monter sur le tapis roulant qui mène en haut de la côte, je ne vous raconte pas.... Il a fallu l'arrêter 3 fois, enlever les skis des pieds de Christophe, le forcer presque.... Première descente: il avait oublié comment freiner (je vous jure que je lui ai tout expliqué, mais il n'écoutait visiblement pas), alors il est descendu comme un boulet de canon, cris de terreur en prime, pour tomber au milieu de la pente et terminer la descente sur les fesses. Je le rejoins, essuie les larmes, le convainc de rembarquer sur le tapis roulant (parce que pour lui, c'était terminé, il voulait retourner à la maison). Deuxième descente: même topo, avec une finale différente: il est resté debout, mais a terminé la descente dans un poteau. Les larmes étaient encore plus nombreuses. Et là, aucun moyen de le convaincre de retourner faire une descente.

Bon. Si je ne casse pas sa peur à ce moment-là, c'en était fini du ski pour la vie (peut-être pas pour la vie, mais pour un méchant bout de temps!). Nous sommes rentrés au chalet, je lui ai demandé de m'attendre et je suis allée à l'école de ski. J'ai demandé s'ils avaient un instructeur privé disponible là, maintenant, tout-de-suite, pour une heure. Oui qu'ils ont dit (ouf! ais-je pensé!). Je suis allée cherché Christophe et je lui ai dit: "Je te présente Alain. Ça fait très longtemps qu'il fait du ski, c'est un prof bien meilleur que moi, il va te réapprendre à skier". J'ai vu un mélange de terreur, de peine, de découragement passer dans les yeux de fiston, mais trop orgueilleux pour dire quoi que ce soit ou pleurer devant un prof inconnu, il n'a rien dit (c'est pour ça que je ne lui ai pas dit d'avance pour le cours!). Je l'ai reconduis jusqu'au bas de la pente, l'ai embrassé en lui disant: "Bonne chance mon champion, je sais que tu es capable" et je suis partie.

À mon grand soulagement, après un peu plus d'une heure de cours, j'ai vu mon fils descendre la pente tout seul, tranquillement, sans tomber. Et malgré la fatigue sur son visage, il m'a fait un sourire en disant: "Maman, je suis correct maintenant".

Ouf! Quelle épopée! Et tout ça à l'intérieur de 3 heures!
Je ne prendrai pas de chance: pour être certaine qu'il n'oublie pas comment faire, la fin de semaine prochaine, on y retourne!