On a mit les talents de photographe de Monsieur Christophe a profit, pour notre traditionnelle photo de rencontre tri-annuelle.
mardi 31 janvier 2012
Une petite virée à Sherbrooke
On a mit les talents de photographe de Monsieur Christophe a profit, pour notre traditionnelle photo de rencontre tri-annuelle.
dimanche 15 janvier 2012
Les mots d'esprit de Christophe, les maux de tête de maman
Sautons donc les levés de yeux aux ciels, les fois où je dois terminer la discussion par "C'est moi la mère, c'est qui décide" - l'argument ultime quand je ne sais plus quoi répondre où que je suis tannée de m'obstiner (une chance que ça fonctionne encore à 8 ans!). Je vous donne plutôt deux perles, et ceci juste pour la journée d'hier.
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En se levant, à 7 h 15 (précision: la fin de semaine, Christophe se lève souvent vers 9 h).
- Allo maman! (les yeux à moitié fermés, en venant se coller contre moi sur le divan)
- Allo mon chéri. Tu ne dors plus?
- Non, ça fait au moins une demie-heure que je vire dans mon lit. Je ne suis plus capable de dormir.
- ...
-En plus, je me suis dit qu'il devait être tard pis je ne veux pas perdre ma journée, donc aussi bien se lever.
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Christophe fait des pressions pour que j'achète un terminal numérique Vidéotron qui enregistre les émissions. Parce qu'il en a un chez son père et qu'il trouve ça "cool". Mon argument ultime - qui a toujours fonctionné jusqu'à maintenant -: je ne suis pas la banque à pitons, ça coûte trop cher.
Or hier, alors qu'il demandait pour la x ième fois de louer un film (on est à veille d'acheter des parts au club vidéo, ça serait plus rentable) et que je disais non parce qu'il a au moins 15 films à la maison, voilà ce qu'il m'a sorti:
- Tu sais maman, si on avait un terminal enregistreur, on pourrait enregistrer les films qui passent à la télépour les écouter plus tard. Comme ça, on économiserait chaque fin de semaine au lieu d'aller au club vidéo. Et encore plus en hiver, quand il fait froid et que tu ne veux pas ressortir et qu'on les loue au 900, parce que ça coûte plus cher. Et comme ça, avec l'argent économisé, ça rembourserait le terminal enregistreur.
Et c'est là que je répond: "Non. C'est moi la mère, c'est moi qui décide.
mardi 10 janvier 2012
Tant qu'à rire.... (ou les mésaventures de Béatrice)
Vous avez fini de rire? Vous pouvez continuer à lire?
C'était le retour au boulot hier, après 2 semaines de congé (ou presque, avec une journée de travail le 28 décembre). Tant qu'à rire, aussi bien rire jusqu'au bout. J'ai décidé de faire marcher mes collègues. J'ai inventé des histoires. Ma meilleure? Quand ils me demandaient ce qui m'était arrivé, je répondais, piteusement: "J'ai rencontré un gars dans le temps des Fêtes pis.... ben ça n'a pas marché.". Juste de leur voir l'air, c'était à mourir de rire! Je ne tenais généralement pas plus que 5 secondes avant d'éclater de rire. J'ai aussi raconté avoir fait un combat de boxe. Que si moi j'étais amochée, ce n'était rien comparé à l'autre gars, qui était parti en ambulance. Dans les deux cas, il y en a qui m'ont cru! Tsst tsst, tsst, les gens croient n'importe quoi. Parlant de croire... en sortant de la boxe, je suis allée à la pharmacie acheter une pommade pour essayer de faire quelque chose avec cette affaire-là. Quand j'ai dit à la pharmacienne que je m'étais cogné sur le coin d'une table, elle m'a regardé gravement dans les yeux et m'a dit: "Vous êtes sûre madame?" J'ai vraiment passé pour une femme battue!
Ma prédiction pour les prochains jours: du mauve-qui-a-presque-l'air-d'une-fille-qui-s'est-beaucoup-maquillé-mais-juste-un-oeil, je vais passer au jaune-il-n'y-a-aucun-doute-que-c'est-un-oeil-au-beurre-noir ( ça a déjà un peu commencé d'ailleurs). Ce sera de toute beauté.... J'ai hâte de voir la tête de Christophe quand il me verra vendredi!
jeudi 5 janvier 2012
Comme faire d'une sortie en ski une épopée
Première journée: on joue dans la cour, la neige est molle, on fait un fort avec les jumeaux et ensuite, on va jouer au roi de la montagne et glisser sur la butte au fond de la ruelle. 1 h 30 dehors.
Deuxième journée, les jumeaux sont malades, ils ne peuvent pas sortir. Christophe ne veut ni patiner, ni glisser, ni faire de la raquette. On va donc prendre une grande marche, jusqu'au Benjo. Il en a profité pour dépenser les sous que ma grand-maman lui a donnés au jour de l'an ("Maman, c'est le fun hein, on fait les magasins!"). Encore une fois, plus d'une heure dehors.
Troisième journée, Christophe ne veut toujours pas aller patiner, ni glisser, ni faire de la raquette. Et tout bonnement, il sort cette petite phrase anodine:
- "Maman, on pourrait aller en ski?"
- "En ski, comme dans ski alpin?".
- "Ben oui".
Parenthèse ici. Il y a 3 ans, nous avions inscrit Christophe a des cours de ski. Les huit premiers cours, il les a passé "écrafouéré" dans la pente école, dans un refus de tout son être d'apprendre à skier. Jusqu'à ce que je me tanne et que je pose un ultimatum. Il allait apprendre à skier. Soit il restait couché dans la pente pendant 10 ans jusqu'à ce qu'il se décide, soit il apprenait à skier et une fois qu'il serait capable de descendre la pente familiale, exit les cours de ski. Croyez-le ou non, le cours d'après, il faisait la pente familiale.... Fin de la parenthèse.
Ainsi donc hier, c'est armés de bonne volonté que nous nous sommes dirigés vers le centre de ski Le Relais (Christophe n'a pas reskié depuis ses cours, on commence humblement donc). Achat de billets, location d'équipement pour fiston, attache les bottes, s'habille, répond aux 200 questions de Christophe, etc. J'étais déjà fatiguée et on n'était même pas sur les pentes! Direction, la pente école. C'est là que ça s'est gâté. J'avais surrestimé la bonne volonté de Christophe, et mes talents de professeur. Et aussi ma patience. Juste pour monter sur le tapis roulant qui mène en haut de la côte, je ne vous raconte pas.... Il a fallu l'arrêter 3 fois, enlever les skis des pieds de Christophe, le forcer presque.... Première descente: il avait oublié comment freiner (je vous jure que je lui ai tout expliqué, mais il n'écoutait visiblement pas), alors il est descendu comme un boulet de canon, cris de terreur en prime, pour tomber au milieu de la pente et terminer la descente sur les fesses. Je le rejoins, essuie les larmes, le convainc de rembarquer sur le tapis roulant (parce que pour lui, c'était terminé, il voulait retourner à la maison). Deuxième descente: même topo, avec une finale différente: il est resté debout, mais a terminé la descente dans un poteau. Les larmes étaient encore plus nombreuses. Et là, aucun moyen de le convaincre de retourner faire une descente.
Bon. Si je ne casse pas sa peur à ce moment-là, c'en était fini du ski pour la vie (peut-être pas pour la vie, mais pour un méchant bout de temps!). Nous sommes rentrés au chalet, je lui ai demandé de m'attendre et je suis allée à l'école de ski. J'ai demandé s'ils avaient un instructeur privé disponible là, maintenant, tout-de-suite, pour une heure. Oui qu'ils ont dit (ouf! ais-je pensé!). Je suis allée cherché Christophe et je lui ai dit: "Je te présente Alain. Ça fait très longtemps qu'il fait du ski, c'est un prof bien meilleur que moi, il va te réapprendre à skier". J'ai vu un mélange de terreur, de peine, de découragement passer dans les yeux de fiston, mais trop orgueilleux pour dire quoi que ce soit ou pleurer devant un prof inconnu, il n'a rien dit (c'est pour ça que je ne lui ai pas dit d'avance pour le cours!). Je l'ai reconduis jusqu'au bas de la pente, l'ai embrassé en lui disant: "Bonne chance mon champion, je sais que tu es capable" et je suis partie.
À mon grand soulagement, après un peu plus d'une heure de cours, j'ai vu mon fils descendre la pente tout seul, tranquillement, sans tomber. Et malgré la fatigue sur son visage, il m'a fait un sourire en disant: "Maman, je suis correct maintenant".
Ouf! Quelle épopée! Et tout ça à l'intérieur de 3 heures!
Je ne prendrai pas de chance: pour être certaine qu'il n'oublie pas comment faire, la fin de semaine prochaine, on y retourne!